Vers un dépistage précoce des troubles auditifs ?
CidB - Le 6 novembre 2023
Des amendements au Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2024 font entrer le sujet de l'éducation au sonore dans le débat parlementaire. Outre le projet d'interdire la publicité pour les aides auditives et la création d'un ordre des audioprothésistes, certains amendements à la PLFSS 2024 évoquent la prévention du risque auditif, chez les plus jeunes comme chez leurs aïeux.
Intégrer dans les rendez-vous médicaux destinés aux 45-50 ans, un dépistage des surdités et de la prévention
Un autre amendement propose d'intégrer dans les rendez-vous aux âges clés de la vie, un dépistage et de la prévention des surdités (amendement n°AS2409). Les rendez-vous de prévention aux âges clés instaurés par le Projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale pour l'année 2023, sont une opportunité pour mettre en place un dépistage et une prévention des problèmes auditifs. À l'âge de 25 ans, la prévention permet de sensibiliser à l’importance de la santé auditive afin de prendre toutes les mesures pour préserver l’audition du patient et de réduire les complications liées au vieillissement. La consultation à l'âge de 45-50 ans représente le moment idéal pour entreprendre un dépistage précoce des troubles auditifs. Enfin, à partir de 65 ans, plus de 65 % des individus sont touchés par des problèmes auditifs, selon les données de l'INSERM. Cette tranche de la population est la plus vulnérable et requiert davantage de soins pour faire face à cette pathologie. Les conditions de mise en oeuvre de ce dépistage et de prévention devront être définies par arrêté ministériel
Renforcer la sensibilisation des plus jeunes
Examiné par la Commission des affaires sociales, cet amendement a été jugé irrecevable au titre de la loi organique relative aux lois de financement de la sécurité sociale.
Un amendement (n° AS2407) de M. Gernigon a proposé la mise en place d’une expérimentation visant à sensibiliser les écoliers et collégiens à la santé auditive dans trois académies volontaires. Cette expérimentation serait prévue sur une durée de cinq ans et piloté par le ministre chargé de l’éducation nationale et les ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale. Dans les académies concernées, les écoles primaires et collèges proposeraient une journée de sensibilisation dont la mise en œuvre est assurée par les comités académiques d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement. Cette journée permettrait aux élèves d’être informés sur le son, sa richesse mais aussi sur les risques de sa compression, sur le bruit et ses effets sur la santé. (Résumé éditeur)