COVID-19 – Point de situation au 30 août 2023
Le 30 Août 2023 - Santé Publique France
Santé publique France publie un point de situation au 30 août 2023 sur l’évolution du nombre de cas de COVID-19 en France dans le cadre de son dispositif de surveillance de l’épidémie.
Depuis le 1er juillet, les systèmes d’information relatifs à la surveillance de la COVID-19 ont évolué. Santé publique France maintient la surveillance de l’épidémie à travers son dispositif multi-sources qui permet d’apprécier son évolution. Ce dispositif s’appuie notamment sur les indicateurs relatifs à la surveillance syndromique (recours aux associations SOS Médecins et aux urgences hospitalières, mortalité) et à la surveillance virologique (néoSIDEP) et génomique. En semaine 32 (du 7 au 13 août 2023), la légère augmentation des indicateurs déjà observée les semaines précédentes se poursuit mais les indicateurs restent toujours à des niveaux faibles. La situation actuelle nécessite de rester vigilant et Santé publique France, ainsi que les autorités sanitaires, restent pleinement mobilisées.
Un niveau d’incidence toujours faible
En semaine 34 (du 21 au 27 août 2023), le nombre de passages aux urgences pour suspicion de COVID-19 tous âges confondus reste en hausse, de façon moins marquée qu’en semaine 33 (2 696 en S34 vs 2 196 en S33, soit +23% alors que la hausse était de +44% entre S33 et S32) en France. La proportion d'hospitalisations après passages aux urgences reste stable et les hospitalisations en réanimation restent à un niveau très faible.
Les actes médicaux SOS Médecins pour suspicion de COVID-19 augmentent également de façon moins marquée, avec 2 853 actes en semaine 34 vs 2 674 en semaine 33 soit +7% (la hausse était de +41% entre S33 et S32).
Il est important de noter que ces effectifs restent à des niveaux bas comparativement aux niveaux observés lors des précédentes vagues épidémiques.
Pour en savoir plus :
- Bulletin national d'information OSCOUR du 29 août 2023
- Bulletin national d'information SOS Médecins du 28 août 2023
L'incidence* de la COVID-19 en France continue d’augmenter, mais de manière légèrement ralentie par rapport à la semaine dernière passant de 18 à 24 cas confirmés en laboratoire pour 100 000 habitants (soit +33%), restant toutefois à des niveaux très faibles (16 613 cas en S34). Le taux d’incidence augmente dans toutes les classes d’âge, mais est le plus élevé chez les 70 ans et plus (taux d’incidence de 75 chez les 90 et plus ; 52 chez les 80-89 ans et 34 chez les 70-79 ans).
La situation actuelle nécessite de rester vigilant et les systèmes de surveillance en place permettent d’apprécier son évolution. Avec les faibles niveaux d’incidence actuellement relevés, il n'est pas inhabituel d'observer des fluctuations ou des phénomènes de circulation active localisés, qui ne se traduiront pas nécessairement par des vagues importantes. Il reste néanmoins important de maintenir la surveillance du SARS-CoV-2 sur la base des systèmes en place, en particulier la surveillance syndromique (réseaux SOS Médecins et OSCOUR, mortalité toutes causes et certification électronique des décès) et la surveillance virologique et génomique.
*A noter que les taux d'incidence doivent être interprétés avec prudence, car cet indicateur ne reflète que les cas confirmés biologiquement en laboratoire et non la situation réelle (moins de tests dans l'ensemble et recours aux tests pouvant varier dans le temps ; non prise en compte des résultats des tests réalisés en officine ni des autotests). Ces données contribuent toutefois à apprécier les tendances.
Le système de surveillance syndromique SurSaUD®
Santé publique France a développé un système de surveillance sanitaire dit syndromique, basé sur la collecte de données non spécifiques. Le système permet la centralisation quotidienne d’informations.
COVID-19 : un premier cas de variant BA.2.86 détecté en France
Dans le cadre de la surveillance génomique du SARS-CoV-2, pilotée par Santé publique France avec le CNR Virus des Infections Respiratoires, et des activités du consortium EMERGEN, un cas de variant BA.2.86 a été détecté dans le Grand Est, à partir des prélèvements de la dernière enquête Flash hebdomadaire du 21/08/23. Des investigations sont en cours afin de récolter des informations complémentaires sur ce premier cas.
Que sait-on de ce nouveau variant BA.2.86 ?
BA.2.86 est un nouveau variant de la famille d’Omicron et a été classé Variant Under Monitoring -VUM- par l’Organisation mondiale de la santé. Il fait l’objet d’une attention particulière au niveau international en raison de son profil génétique atypique et du nombre important de mutations qu’il présente.
Au 31/08/2023 à midi, on dénombrait 25 séquences de ce sous-lignage dans le monde, réparties dans plusieurs pays : dix séquences au Danemark, quatre aux Etats-Unis, quatre en Suède, deux en Afrique du Sud, deux au Portugal, une au Royaume Uni, une en Israël et une au Canada ; à ces 25 séquences s’ajoute celle détectée pour la première fois en France le 31/08/2023 par le CNR Virus des Infections Respiratoires à partir d’un prélèvement issu d’un laboratoire de ville de la région Grand Est et de la dernière enquête Flash du 21/08/23.
A ce stade l’émergence du variant BA.2.86 est encore trop précoce pour pouvoir évaluer ses caractéristiques et son impact. Cependant, le statut immunitaire de la population mondiale est très différent de ce qu’il était à l’émergence d’Omicron avec une part importante de personnes vaccinées ou ayant été infectées par des variants successifs différents, permettant de conserver une certaine protection, en particulier contre les formes sévères.
L’augmentation se poursuit dans la plupart des régions
La plupart des cas positifs confirmés en laboratoire au cours de la semaine 34 provient des mêmes six régions que la semaine dernière : Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA, n=2 244), Occitanie (n=2 111), Ile-de-France (n=2 074), Auvergne-Rhône-Alpes (n=1 943), Grand Est (n=1 757) et Nouvelle Aquitaine (n=1 554). Si une augmentation du nombre de cas est observée dans toutes les régions métropolitaines, la plupart des cas sont toujours rapportés dans des régions touristiques très fréquentées, soulignant le rôle additionnel d’autres types de rassemblements en période de vacances. Cette augmentation pourrait donc se poursuivre ou fluctuer au moment de la rentrée scolaire.
On observe néanmoins en S34 une stabilisation des recours en urgence dans plusieurs régions : Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine (dans les données OSCOUR®), Île-de-France, Hauts-de-France et Normandie (dans les données SOS Médecins), voire une baisse observée au niveau des passages aux urgences en Normandie et des actes médicaux SOS Médecins en Nouvelle-Aquitaine.
Santé publique France poursuit la surveillance de l’épidémie à travers les systèmes en place qui permettent d’apprécier son évolution.
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