COVID long
Santé Publique France - Juin 2023
Santé publique France publie et présente aux Rencontres de santé publique 2023 les premiers résultats d’une nouvelle étude visant à estimer la prévalence du COVID long, réalisée sur un échantillon aléatoire de la population générale en France métropolitaine entre septembre et novembre 2022.
Depuis le début de l’épidémie de COVID-19, des personnes infectées par le virus du SARS-CoV-2 rapportent souffrir de symptômes prolongés ou récurrents altérant leur fonctionnement quotidien plusieurs semaines, voire plusieurs mois après l’infection. Ce phénomène communément appelé « COVID long », est décrit sous la dénomination d’« affection post-COVID-19 » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et apparaît généralement dans les 3 mois suivant l’infection initiale au SARS-CoV-2.
Afin d’obtenir des premières estimations du nombre de cas d’affections et de ses conséquences en terme de recours aux soins, de qualité de vie et de santé mentale, Santé publique France a conduit une première étude de la prévalence et de l’impact de l’affection post-COVID-19 début 2022 qui a montré que 30% des répondants infectés par le SARS-CoV-2 présentait l’affection post-COVID-19 selon la définition de l’OMS. Cela correspondait à une prévalence de 4% dans l’ensemble de la population. Face à la succession des vagues épidémiques liées à la circulation de nouveaux variants, une nouvelle étude plus robuste a été réalisée entre septembre et novembre 2022 auprès de la population adulte en France métropolitaine. Les résultats sont présentés lors de l’édition 2023 des Rencontres de Santé publique France. (Résumé éditeur)
Points clés
- La prévalence de l’affection post-COVID-19 (définition OMS) est estimée à 4 % en population générale adulte.
- 2,06 millions de personnes de plus de 18 ans présentaient en France une affection post-COVID-19 au moment de l’étude.
- 1,2 % des personnes interrogées déclarent un impact fort ou très fort sur leurs activités quotidiennes.
- 48 % déclaraient avoir été infectées par le SARS-CoV-2 il y a au moins 3 mois.
- 7,1 % des participants déclarent avoir été atteints de « COVID long » (COVID long rapporté).
- Parmi les personnes déclarant avoir été infectées il y a au moins trois mois :
- 8 % présentaient les critères d’une affection post-COVID-19 selon la définition de l’OMS.
- La prévalence de l’affection était 2 fois plus élevée chez les femmes (10,2 %) que chez les hommes (5,3 %).
- 31 % présentaient une affection post-COVID-19 depuis plus d’un an.
- 21,3 % ont été infectés lors de la vague de circulation du variant Sars-CoV-2 Delta et 53,2 % lors des vagues de circulation des variants Sars-CoV-2 Omicron.
Questions-réponses sur le COVID long
Qu’est-ce que qu’un COVID long ?
Selon l’OMS, l’affection apparaît généralement dans les 3 mois suivant l'infection initiale au SARS-COV-2 et qui caractérise par un ou des symptômes persistant au moins 2 mois, qui ne peuvent pas être expliqués par d'autres diagnostics et qui ont un impact sur la vie quotidienne.
Quels sont les symptômes du COVID long ?
La liste des symptômes inclut entre autres la fatigue, la toux, l’essoufflement, le malaise après l’effort, la fièvre intermittente, la perte du goût ou de l’odorat, la dépression, le dysfonctionnement cognitif.
Quelles sont les personnes les plus touchées par le COVID long ?
Les femmes, les sujets jeunes actifs apparaissent les plus touchés. Les études sont en cours pour préciser les profils de risque.
Quelles sont les impacts d’un COVID long ?
Le COVID long a des impacts notamment sur les activités de la vie quotidienne, la qualité de vie, la capacité de travailler. Des études sont en cours pour affiner et évaluer les niveaux de sévérité.