Juin Vert 2024, mois de sensibilisation au dépistage du cancer du col de l’utérus

INCA - CRDC PACA - Juin 2024

  • nouveaux cas de cancer du col de l'utérus
  • décès
  • % des cancers du col de l’utérus pourraient être évités avec un test de dépistage réalisé tous les 3 ans.

Chaque année en France, le cancer du col de l’utérus touche 3 000 femmes et cause 1 100 décès. Or, ce cancer peut être dépisté très tôt grâce à la réalisation d’un test de dépistage tous les trois ans entre 25 et 65 ans. Ce test permet aussi de détecter des lésions précancéreuses et de les traiter avant qu’elles ne se transforment en cancer. On estime que 90% des cancers du col de l’utérus pourraient être évités avec un test de dépistage réalisé tous les 3 ans.

Le cancer du col de l’utérus est provoqué par un virus très courant appelé Papilloma Virus Humain (HPV). Ce virus présent sur les tissus et les muqueuses se transmet le plus souvent lors de rapports sexuels. Le préservatif ne permet pas de s’en protéger complètement. En général, le corps parvient à éliminer l’infection due aux HPV. Toutefois, dans certains cas, cette infection persiste au niveau du col de l’utérus. Elle provoque alors des lésions qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent évoluer vers un cancer 10 à 15 ans après leur apparition.

Face à ce cancer, il y a deux moyens complémentaires d’agir :

  • la réalisation d’un test de dépistage pour les femmes tous les 3 ans entre 25 et 29 ans, après 2 tests normaux réalisés à un an d’intervalle, puis tous les 5 ans entre 30 et 65 ans ;
  • la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) pour les garçons et les filles entre 11 et 14 ans. Elle peut également être proposée en rattrapage jusqu’à 19 ans inclus.

Cette bande dessinée est basée sur la méthode FALC (facile à lire et à comprendre). Elle a été réalisée par l’association CoActis Santé en partenariat avec l’Institut National du cancer.

Troisième programme national de dépistage organisé, le dépistage du cancer du col de l’utérus s’adresse aux 17 millions de femmes âgées de 25 à 65 ans. Ce cancer est l’un des seuls dont le pronostic se dégrade avec un taux de survie à 5 ans en diminution. L’objectif du programme national est d’augmenter le taux de participation de 20 points pour atteindre les 80% et de réduire de 30% l’incidence et la mortalité par cancer du col de l’utérus à 10 ans. Les professionnels de santé en charge du suivi gynécologique des femmes, au premier rang desquels figurent les gynécologues, les médecins généralistes et les sages-femmes, constituent le principal mode d’entrée dans ce dépistage.

Pour que toutes les femmes puissent s’impliquer dans ce dépistage, le Centre Régional de Coordination De dépistage des Cancers (CRCDC) SUD Provence-Alpes-Côte D’Azur adressera aux femmes pour lesquelles l’Assurance Maladie indique qu’aucun acte portant sur le col utérin  n’a été remboursé depuis plus de 3 ans, un courrier d’invitation avec des étiquettes de prise en charge.

Grâce à ce courrier elles vont pouvoir se rendre chez le professionnel de santé de leur choix afin d’y pratiquer un test de dépistage.
Pour les patientes ne donnant pas suite au courrier d’invitation, le CRCDC enverra une relance au bout de 12 mois.
Les femmes ayant subi une hystérectomie totale (ablation du col de l’utérus) celles qui ont réalisé un frottis depuis moins de 3 ans ne seront pas invitées à faire de frottis. Il est nécessaire d’en informer le CRCDC par retour du questionnaire au dos de l’invitation.

J’AI ENTRE 25 ET 65 ANS

POURQUOI ME FAIRE DÉPISTER DANS LE CADRE DU PROGRAMME NATIONAL ?

Il arrive que l’infection due aux HPV (papillomavirus humains) provoque des lésions au niveau du col de l’utérus. Ces lésions peuvent ensuite évoluer en cancer. Le test de dépistage cervico-utérin (frottis) permet de détecter des lésions cancéreuses, ou précancéreuses avant qu’elles n’évoluent en cancer.

Dépisté à un stade précoce, le cancer du col de l’utérus peut être traité tôt avec des soins moins lourds.

Pour en savoir plus : e-cancer.fr

DE 11 À 14 ANS SE FAIRE VACCINER POUR SE PROTÉGER DES INFECTIONS À HPV

La vaccination est une méthode de prévention primaire contre le cancer du col de l’utérus. La vaccination contre les infections à HPV protège contre des types de HPV qui causent le cancer du col de l’utérus.

La vaccination contre les infections à Papillomavirus humains (HPV) était recommandée depuis 2007, en France, chez les jeunes filles. Depuis décembre 2019 elle est recommandée pour toutes les jeunes filles et tous les jeunes garçons de 11 à 14 ans avec un rattrapage vaccinal possible entre 15 et 19 ans.

Pratiquée avant le début de la vie sexuelle, la vaccination contre les HPV prévient jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine des cancers².

Elle est indiquée pour les filles ou pour les garçons contre :

  • les lésions précancéreuses et/ou les cancers du col de l‘utérus, de la vulve, du vagin, de l‘anus, du pénis et de la gorge
  • les lésions bénignes qui apparaissent sur la peau ou les muqueuses de l’anus et de la région génitale (verrues anogénitales)

Elle protège mieux lorsqu’elle est faite avant les premiers rapports sexuels et donc avant d’avoir été exposé au virus HPV.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter Vaccination Info Service

Qui est concerné ?

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé à toutes les femmes de 25 ans et jusqu’à 65 ans, vaccinées ou non contre les virus HPV, et même après la ménopause.

Avant 25 ans le dépistage détectera une majorité des lésions qui n’évolueront pas jusqu’à un stade de cancer, entrainant souvent des traitements inutiles et susceptibles d’avoir des impacts négatifs sur les grossesses à venir. Pour toutes ces raisons, le dépistage n’est pas encore recommandé, sauf cas particulier.

En revanche, entre 11 et 14 ans et en rattrapage jusqu’à 19 ans inclus sous certaines conditions, il est possible de se faire vacciner contre les principaux papillomavirus responsables des cancers du col de l’utérus. Il faut en parler à son médecin ou avec une sage-femme.

Les examens de dépistage relevant de ce programme national (l’examen cytopathologique de dépistage pour les femmes entre 25 et 30 ans ainsi que les actes associés reflexes sur le même prélèvement ; – l’examen de biologie médicale « test » HPV pour les femmes à partir de 30 et jusqu’à 65 ans ainsi que l’examen cytologique en reflexe sur le même prélèvement) font l’objet d’une prise en charge intégrale par l’assurance maladie sans avance de frais, sur présentation au professionnel de santé consulté du courrier d’invitation spécifique au programme transmis par le CRCDC, ou lorsqu’il s’agit d’un prélèvement remis dans le cadre du programme.

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