La 21eme semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose
Endo France - 03 au 09 Mars 2025
L’endométriose, touche 1 femme sur 10 ou 1 personne menstruée sur 10. Maladie longtemps ignorée, parfois très difficile à vivre au quotidien, l’endométriose se définit comme la présence en dehors de la cavité utérine de tissu semblable à la muqueuse utérine* qui subira, lors de chacun des cycles menstruels ultérieurs, l’influence des modifications hormonales. Si la physiopathologie de l’endométriose n’est pas univoque et fait intervenir de nombreuses hypothèses (métaplasie, induction, métastatique, immunologique, génétique, épigénétique et environnementale, cellules souches…), il est impossible de comprendre cette maladie sans prendre en compte la théorie de la régurgitation dite « théorie de l’implantation ». Lors de la menstruation, sous l’effet des contractions utérines, une partie du sang est régurgité dans les trompes pour arriver dans la cavité abdomino-pelvienne. Cette théorie expliquerait la majorité des atteintes d’endométriose.
Comment diagnostiquer l’endométriose ou l'adenomyose ?
L’interrogatoire de la patiente, quand il est bien mené, par les médecins généralistes, gynéocologues ou sages-femmes, doit pouvoir orienter le diagnostic : questions sur le type de douleur, son intensité, sa fréquence, sa durée et ce qui la soulage. On doit également vous questionner sur les troubles associés : douleurs pendant les rapports sexuels, troubles digestifs, urinaires, saignements anarchiques, douleurs à la marche…
Un examen clinique (examen gynécologique) est souvent nécessaire pour aider au diagnostic et orienter la prescription d’une échographie ou d’une IRM. Il peut inclure un toucher vaginal et/ou un toucher rectal, qui peuvent se révéler utiles avant une prise en charge chirurgicale pour préciser la nature ou l’anatomie des lésions et leurs retentissements. Cet examen ne sera pas pratiqué chez les jeunes personnes vierges.
Ces examens doivent bien sûr etre réalisés dans le respect des patient.e.s et de leur intimité, avec une information préalable sur la nécessité de ces gestes techniques et sur leur caractère parfois douloureux compte tenu de l’endometriose. Ils seront pratiqués après avoir obtenu le consentement de la personne. Ils peuvent être stoppés si la douleur est trop importante et si la personne le demande.
Selon les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS), l’échographie pelvienne est l’examen de 1e intention pour le diagnostic de l’endométriose. En 2e intention, c’est l’IRM qui est proposée. Ces examens d’imagerie doivent être réalisés par des radiologues qui sont formés à l’endométriose.
Date de modification : 21 février 2025