Le GPS Anti-Stigma

2024

Cet outil a été retenu comme une priorité par le comité stratégique de la direction Générale de la Santé en charge de l’axe 1 de la Feuille de Route santé mentale et psychiatrie dés le début de l’année 2019.

Il est constitué des critères majeurs issus de la littérature internationale, qui apparaissent nécessaires au succès des actions de lutte contre la stigmatisation. Il s’appuie notamment sur les recommandations de la WPA (association mondiale de psychiatrie) et de l’OMS à la lumière des différentes évaluations des résultats des campagnes de lutte contre la stigmatisation menée de par le monde.

Le groupe de travail, constitué à cette occasion a élaboré d’une grille de lecture permettant d’évaluer la pertinence et l’efficience de l’action envisagée.

Le GPS Anti-Stigma prend en compte 6 dimensions essentielles.

  • Critère 1 : Participation de personnes directement concernées par des troubles psychiques

Ces personnes participent à la construction et à la réalisation de l’action de lutte. L’action permet de rencontrer et d’échanger avec des personnes directement concernées.

  • Critère 2 : Promotion des droits des personnes concernées par des troubles psychiques

L’action permet de s’informer sur les droits généraux ou spécifiques des personnes concernées, de s’approprier leurs droits ou de défendre ces derniers.

  • Critère 3 : Information sur les troubles psychiques et les parcours de rétablissement

L’action apporte une information sur les troubles psychiques et sur l’importance d’une prise en compte globale des besoins de la personne, afin de favoriser son rétablissement (soins, accompagnement social, soutien social, entraide, accès au travail, à l’emploi, au logement, aux loisirs, respect des droits, etc.)

  • Critère 4 : Partenariat de proximité territoriale

L’action est co-construite et réalisée par plusieurs partenaires agissant au niveau local (ex : CLSM, Collectif SISM, Atelier santé ville, associations de patients, services de soins et sociaux, médiathèques, cinémas, mairies, lycées, etc.)

  • Critère 5 : Définition d’un public ciblé

L’action s’adresse à un public explicitement identifié (ex : jeunes, personnes âgées, élus, journalistes, etc.)

  • Critère 6 : Impact médiatique de l’action (TV, radio, presse écrite et web, réseaux sociaux)

L’action est relayée par un ou plusieurs médias, au niveau local, régional ou national

Modalité de cotation

  • Critère 1 : Participation de personnes directement concernées par des troubles psychiques

Ces personnes participent à la construction et à la réalisation de l’action de lutte. L’action permet de rencontrer et d’échanger avec des personnes directement concernées.

0 : Aucune personne directement concernée n’a participé à la constriction et à la réalisation de l’action

1 : Des personnes directement concernées ont été consultées pour la construction et la réalisation de l’action

2 : Des personnes directement concernées ont participé à la construction et la réalisation de l’action

3 : L’action a été co-construire et réalisée avec/par des personnes directement concernées (les personnes ont un pouvoir de décision sur l’action) et permet le contact et l’échange (ex : Portes ouvertes GEM, Forum rétablissement Ile-de-France)

  • Critère 2 : Promotion des droits des personnes concernées par des troubles psychiques

L’action permet de s’informer sur les droits généraux ou spécifiques des personnes concernées, de s’approprier leurs droits ou de défendre ces derniers.

0 : Aucune information sur les droits n’est transmise par l’action

1 : L’action contribue indirectement à la promotion des droits des personnes directement concernées

2 : L’action contribue directement à la promotion des droits des personnes directement

3 : L’action est centrée sur la défense des droits des personnes directement concernées. Elles se sont approprié leurs droits et les défendent (ex : Mad Pride, Advocacy, etc.)

  • Critère 3 : Information sur les troubles psychiques et les parcours de rétablissement

L’action apporte une information sur les troubles psychiques et sur l’importance d’une prise en compte globale des besoins de la personne, afin de favoriser son rétablissement (soins, accompagnement social, soutien social, entraide, accès au travail, à l’emploi, au logement, aux loisirs, respect des droits, etc.)

0 : L’action n’apporte aucune information sur les troubles psychiques et les possibilités de rétablissement

1 : L’action apporte des informations sur les troubles psychiques, mais pas sur les possibilités de rétablissement

2 : L’action apporte des informations sur les troubles psychiques et évoque les possibilités de rétablissement, de manière globale

3 : L’action apporte une information détaillée sur les troubles psychiques et sur les possibilités de rétablissement

  • Critère 4 : Partenariat de proximité territoriale

L’action est co-construite et réalisée par plusieurs partenaires agissant au niveau local (ex : CLSM, Collectif SISM, Atelier santé ville, associations de patients, services de soins et sociaux, médiathèques, cinémas, mairies, lycées, etc.)

0 : L’action n’est pas organisée via un partenariat de proximité territoriale (L’action est organisée par un seul acteur local ou par un acteur national)

1 : L’action est organisée par quelques acteurs locaux, relevant tous du champ psychiatrique (professionnels, usagers ou proches)

2 : L’action est organisée par plusieurs partenaires locaux, de domaines et compétences variés, réunis ponctuellement à l’occasion de cette action

3 : L’action est co-construite et réalisée par des partenaires ayant l’habitude de travailler ensemble sur un territoire (ex : Collectif SISM, CLSM, etc.)

  • Critère 5 : Définitiond’un public ciblé

L’action s’adresse à un public explicitement identifié (ex : jeunes, personnes âgées, élus, journalistes, etc.)

0 : Le public cible de l’action n’est pas clairement identifié par les organisateurs de l’action (implicitement c’est le « grand public »)

1 : Le public ciblé par l’action est globalement identifié par les organisateurs (« les jeunes », « les professionnels », « les patients », « les familles »), mais le format de l’action (message, pédagogie) n’est pas adapté au public ciblé

2 : Le public ciblé par l’action est identifié précisément, mais le format de l’action (message, pédagogie) n’est pas adapté au public ciblé

2 : Le public ciblé par l’action est explicite (le public est identifié précisément par les organisateurs dans la description de l’action, qui est construite spécifiquement pour ce public)

  • Critère 6 : Impact médiatique de l’action (TV, radio, presse écrite et web, réseaux sociaux)

L’action est relayée par un ou plusieurs médias, au niveau local, régional ou national.

0 : L’action n’a pas été relayée via les médias. Les médias n’ont pas été contactés

1 : L’information sur l’action a été diffusée et reprise a minima (ex : information sur les horaires et le lieu, mais pas sur le fond)

2 : L’information sur l’action a été diffusée et a fait l’objet d’un traitement médiatique en format court (ex : brève de quelques lignes sur l’action)

3 : L’information a fait l’objet d’un traitement médiatique mêlant analyse de fond et témoignages de personnes directement concernées

Il convient également de prendre en compte un septième critère même si celui-ci ne figure pas sur le graphique ci-dessous

  • Critère 7 : Répétition de l’action dans le temps

L’action est répétée dans le temps afin de favoriser les changements des idées reçues, attitudes et comportements stigmatisant

0 : L’action est prévue / a eu lieu une seule fois. Il n’est pas prévu de la refaire

1 : L’action est prévue / a lieu une fois dans l’année (ex : une action de sensibilisation dans une classe de collégiens)

2 : L’action a lieu / est prévue au moins deux fois dans l’année (ex : une action de sensibilisation répétée à 6 mois d’intervalle dans une classe de collégiens)

3 : L’action est programmée à fréquence régulière au cours de l’année (ex : un même programme de sensibilisation de collégiens répété pendant 4 ans)

Date de modification : 28 mars 2024

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