Les premiers résultats de l'enquête NOYADES appellent chacun à plus de vigilance
1 119 noyades accidentelles recensées entre le 1er juin et le 31 aout
Actualisation au 10 septembre 2021
SSanté publique France publie, la quatrième et dernière vague des résultats préliminaires de l’enquête NOYADES 2021 réalisée entre le 1er juin et le 30 septembre 2021 en France métropolitaine et dans les Outremers, marquant la fin de la surveillance estivale.
L’enquête NOYADES 2021 permet de recenser toutes les noyades, quelle qu’en soit l’origine (accidentelle, suicidaire, criminelle ou indéterminée), prises en charge par un service de secours organisé et suivies d’une prise en charge hospitalière ou d’un décès. Elle est réalisée par Santé publique France avec le soutien du ministère des Solidarités et de la Santé, du ministère de l’Intérieur, du ministère chargé des Sports et du ministère de la Transition écologique.
Depuis le début de la surveillance et tout au long de l’été, des points épidémiologiques ont été publiés sur le site internet de Santé publique France. le 13 juillet, le 25 juillet et le 13 août 2021. Ce quatrième point épidémiologique marque la fin de la surveillance de l’enquête NOYADES 2021.
Bilan préliminaire de l’enquête NOYADES 2021
Les résultats préliminaires de l’enquête NOYADES rapportent un nombre total de 1 983 noyades entre le 1er juin et le 31 août 2021, incluant 1 119 noyades accidentelles documentées, dont 250 suivies de décès (22 %). Sur la même période, le nombre de noyades accidentelles en 2021 est en baisse de 9 % par rapport à 2018, date de la dernière enquête : respectivement 1 119 vs 1 225. Le nombre de noyades accidentelles suivies de décès est de 250 en 2021, il était de 262 en 2018.
Un nombre de noyades accidentelles qui varie selon les périodes
Lors de la première quinzaine de juin 2021, le nombre plus important de noyades accidentelles par rapport à 2018 sur la même période est survenu dans un contexte de levée des mesures de restriction déployées pour la gestion de l’épidémie de COVID-19 associée aux conditions climatiques favorables à la baignade. L’augmentation pourrait être au moins partiellement liée à une mauvaise appréhension des capacités physiques ou à une dégradation de l'état de santé au sortir d’une longue période de moindre activité accompagnée d’une prise de poids.
Lors de la première quinzaine de juillet et la première quinzaine d’août 2021, le nombre moins important de noyades accidentelles par rapport à 2018 sur les mêmes périodes pourrait être lié aux conditions climatiques beaucoup moins favorables à la baignade (températures, ensoleillement) sur une large partie du territoire métropolitain.
Un nombre de noyades accidentelles encore élevé
Entre le 1er juin et le 31 août 2021 :
- Les deux catégories d’âge les plus représentées parmi les noyades accidentelles étaient les enfants âgés de moins de 6 ans (26 %) et les personnes âgées de 65 ans et plus (20 %).
- Parmi les noyades accidentelles, la proportion de décès augmente avec l’âge : de 7 % chez les moins de 6 ans jusqu’à près de la moitié chez les 45-64 ans.
- Parmi les noyades accidentelles en cours d’eau/plan d’eau, 39 % ont été suivies de décès. Ces proportions sont de 20 % pour les noyades accidentelles en mer et de 12 % pour celles survenues en piscine.
- Les noyades accidentelles suivies de décès étaient plus fréquentes en milieu naturel (mer, cours d’eau, plan d’eau) chez les adolescents et les adultes et en piscine chez les enfants de moins de 6 ans.
- Les noyades accidentelles étaient plus nombreuses dans les régions du littoral, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Occitanie, par rapport aux autres régions.
Le nombre de noyades accidentelles durant les mois de juin, juillet et août 2021 reste élevé. Les noyades accidentelles concernent tous les âges et tous les lieux.
Ces résultats soulignent la nécessité de poursuivre la prévention sur le risque de noyades à tous les âges, en insistant sur la surveillance des enfants et la reprise progressive de l'activité physique, dont la baignade, tenant compte de l'état de santé de chacun.(Source Santé Publique France)