La rougeole

Pour éviter l'extension de l'épidémie, il faut améliorer la couverture vaccinale

Une recrudescence de cas de rougeole touche actuellement plusieurs pays européens. En France, l’augmentation rapide du nombre de cas et l’identification de foyers épidémiques dans plusieurs régions font craindre une épidémie sur l’ensemble du territoire.

Dans ce contexte, les autorités sanitaires rappellent que la vaccination est la seule protection individuelle et collective contre la rougeole. Une protection efficace correspond à deux doses de vaccin. Pour toute personne âgée d’au moins 12 mois et née après 1980, il est donc urgent de vérifier sa vaccination et de consulter son médecin traitant en cas de doute.

Le nombre de cas de rougeole augmente de manière importante depuis novembre 2017.
Entre le 6 novembre 2017, début de l’épidémie en Nouvelle-Aquitaine, et le 12 mars 2018, dans 59 départements, 913 cas ont été déclarés. Parmi eux, 201 hospitalisations et un décès sont observés. À ce jour, aucun département n’atteint les 95% de couverture vaccinale à 2 ans pour les 2 doses de vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR), taux requis pour permettre l’élimination de la maladie.

77 cas de rougeole en PACA au 11 avril

Depuis le début de l’année 2018, une forte recrudescence des cas de rougeole en France est observée. La région Paca fait partie des régions les plus touchées : au 11 avril, 77 cas ont été signalés à l’ARS, et 19 cas ont été hospitalisés.

La majorité des cas (76%) n’était pas vaccinée. Les investigations ont permis d’identifier plusieurs cas groupés de rougeole, majoritairement familiaux. Le plus important concernait une communauté de gens du voyage (10 cas). Un autre est actuellement en cours d’investigation dans un lycée de Gap (4 cas). 4 cas de rougeole parmi des soignants hospitaliers ont aussi été rapportés.

La région PACA enregistre des taux de couverture vaccinale inférieurs à la moyenne nationale pour la vaccination rougeole-oreillons-rubéole (ROR).

La vaccination est probablement l’action de santé publique la plus efficace. Pourtant, elle fait l’objet d’une défiance croissante de la part du grand public. En 2016, selon le Baromètre santé de Santé publique France, la proportion de la population française qui se dit défavorable à la vaccination en général atteint près de 25%.

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